Metro se renforce, mais reste fragile
27 septembre 2017
TVA Nouvelles
Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) se réjouit de l’acquisition du Groupe Jean Coutu par Metro.
« Il est clair que le Groupe Jean Coutu n’arrivait pas à sortir du Québec, ils ont essayé aux États-Unis et ça été un échec qui leur a coûté un milliard $. Il n’y a pas grand-chose à vendre dans les autres provinces canadiennes. »
Michel Nadeau explique comment des événements récents ont influencé la transaction.
« Ce qui alimentait de l’espoir chez Jean Coutu, ce sont les médicaments génériques. Il y avait là une petite marge de profits. »
Mais le ministre Barrette, qui achète via la RAMQ 44 % des médicaments vendus au Québec, a dit « moi je veux économiser toute la marge. »
Jean Coutu a alors répliqué « non, non, la marge c’est mon oxygène », mais en fin de compte le ministre Barrette l’a emporté.
Épicerie et pharmacie
« Allez dans un Pharmaprix, le tiers de la surface de plancher c’est de l’épicerie. »
Pharmaprix appartient à Loblaw. « Vous achetez vos fruits et légumes, puis un petit flacon de pilules en même temps, vous faites d’une pierre deux coups. »
Au final Michel Nadeau se félicite de cette transaction. « Avec internet, le commerce de détail va se centraliser et dans ce sens cette transaction a plein d’allure. »
Le Québec perd un siège social, mais tous les emplois restent ici.
« Métro, c’est un fleuron québécois qui est fragile. L’entreprise n’a pas d’actionnaire de contrôle. C’est Métro qu’il faut surveiller maintenant. Faut pas que Métro se fasse acheter par un géant américain ou européen. »