Le MÉDAC lutte contre l’exil fiscal depuis déjà plus de 20 ans
Entrevue d’Yves Michaud sur les « Panama Papers » au Canal nouvelles (TVA).
4 avril 2016
Montréal
L’exil fiscal de dirigeants politiques et d’affaires grâce à des mouvements de capitaux vers des sociétés extraterritoriales qui a été ramené à l’ordre du jour avec la fuite de renseignements nommée « Panama Papers » est un « crime crapuleux », selon Yves Michaud.
Sur les ondes de LCN, Yves Michaud, fondateur et administrateur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), a décrit le contenu des « Panama Papers » comme étant « le cancer de l’économie mondiale qui dure depuis des siècles ».
Deux poids fiscaux, deux niveaux de tolérance
Le défenseur des droits des épargnants et actionnaires ajoute que « le citoyen ordinaire, que nous sommes vous et moi, est traqué pour la moindre peccadille sur son rapport d’impôt ».
Cependant, « personne ne dit un mot », à son avis, ni les États ni la Banque mondiale ni les Nations unies, sur ce qui permet de cacher dans des sociétés écrans qui sont situées dans des paradis fiscaux des centaines de milliards de dollars appartenant aux épargnes individuelles et collectives du peuple ordinaire qui travaille.
« Combien d’hôpitaux ne seront pas construits, combien d’enfants vont mourir, combien de malades ne seront pas guéris? », demande Yves Michaud, qui ajoute que ces questions sont accueillies avec un « silence de mafia de l’argent » par les autorités politique et économique.
Monter aux barricades
Le MÉDAC n’a pas l’intention de se taire sur ces pratiques qu’il dénonce depuis des années. Il abordera le sujet cette semaine lors des périodes de questions des assemblées générales annuelles des actionnaires de la Banque royale du Canada, de la Banque laurentienne, de la Banque de Montréal et de la Banque canadienne impériale de commerce.
Comme par le passé (propositions 2011, propositions 2014, notamment…), le MÉDAC continuera de mettre de l’avant auprès des actionnaires de banques et sociétés ouvertes des propositions qui visent le paiement par les multinationales de leur juste part d’impôt sur la base du principe de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE).
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« Panama Papers : la RBC à court d'explications», Radio-Canada ›››
« Tout est légal, parole de banquier », Le Devoir ›››
Panama Papers : la RBC n'a rien à se reprocher, défend son pdg, Les Affaires ›››
« RBC investors, analysts not fazed by bank being named in Panama Papers », Financial Post ›››
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