Pierre Fitzgibbon à Paul Arcand sur Bombardier

2018-11-09
Paul Arcand, émission Puisqu'il faut se lever, 98,5 MF

« Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation — Je pense que… [il] faut prendre la question de différentes façons. La première observation, puis M. Legault a été très clair sur ça, je pense que nous devions, comme gouvernement, tous partis confondus, aider Bombardier. L’entreprise était en difficulté. Il fallait l’aider. La forme qui a été choisie peut être questionnable. Puis je veux pas aller là. Parce que c’est pas pertinent. Moi, je suis focalisé (sic) sur les employés. Et là, bon, la forme qui a été prise, c’est d’aider un programme, qui s’appelle le CSeries, qui était en difficultés. Là, on est rendus aujourd’hui, on […] parle de Bombardier dans son ensemble, puis je veux pas du tout justifier les gestes de Bombardier.

Mais c’est clair que la population, à juste titre, est frustrée de voir… avoir mis un milliard dans une entreprise qui a pas eu d’éléments sociaux qui ont été tenus en compte. Alors je pense que… […] Il est clair que si on doit faire un autre investissement de cet ordre de grandeur dans une société, il est clair qu’il faut que les enjeux sociaux soient aussi considérés.

La forme de l’intervention, la forme des demandes, la forme des engagements, va être modulée selon la situation. Puis on sait tous que des garanties d’emplois c’est contractuellement possible, mais en réalité ça arrive pas. Mais par contre, on peut faire d’autre chose, on peut s’assurer… puis… Entre autres. Un des plans d’action que je vais faire, c’est que je vais rencontrer M. Bellemare très prochainement. Parce qu’il faut comprendre la suite des choses. L’élément le plus troublant a été la surprise, pour tout le monde. Je pense que dans la mesure où on peut prévoir… Puis d’ailleurs, lundi matin, avec les collègues de l’industrie, on va vouloir être proactifs sur ce qui s’en vient. Heureusement, comme je l’ai dit tantôt, on est dans une bonne situation au niveau économique. L’industrie aérospatiale est très solide. Mais, c’est sûr que c’est pas agréable de dealer avec 2500 personnes qui vont… Je pense que… […]

On est tous, moi inclus, M. Legault, soucieux de maintenir le plus de sièges social (sic) au Québec. Il y a aucun doute. C’est la vertu. Tout le monde accepte ça. Je pense que pour y arriver, c’est pas des lois qu’il faut mettre en place. On devrait marcher avec… L’autoroute international (devrait) marche des deux côtés. Par contre, la proactivité, puis on a eu une rencontre, M. Girard, moi, François Legault et M. Sabia, le président du conseil, puis on a parlé de ça.

En termes pratiques, il va falloir avoir une bonne coopération pour prévoir…

Paul Arcand — Mais clairement, ça veut dire quoi ça? Se servir de la Caisse de dépôt et de placement pour garder des sièges ici?

Pierre Fitzgibbon — Non. Non. Ça veut dire, assurément, qu’il faut avoir une vigie. Quelles sont les sociétés qui sont vulnérables d’être achetées? Et ces sociétés-là, bien si on prévoit ou on essaie de prévoir ce qui va arriver, on peut intervenir. L’Investissement Québec, le MEI, la Caisse de dépôt a son plan elle-même. Alors, il s’agit pas de se servir de la Caisse de dépôt.

Mais nous avons de l’expertise sectorielle au ministère et la Caisse de dépôt… Une coopération pour prévenir les problèmes. Je pense que ça va être ça qui va être la solution pour s’assurer qu’on ait le plus de siège sociaux possible au Québec. »

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