Le Rick Roll à TLMEP

15 février 2009
Richard Therrien, Cyberpresse

Je n'ai pas compté, mais on a dû entendre Never Gonna Give You Up, le succès de Rick Astley, au moins 15 fois hier soir à Tout le monde en parle.

Pour évoquer le «Rick Roll», ce virus qui renvoie au clip du chanteur des années 80, chaque vidéo présentée par Guy A. était envahie par ce hit accrocheur.

Merci Guy A., j'ai la chanson dans la tête pour au moins une semaine!

Le clin d'oeil était drôle, mais il en aurait fallu plus pour vivifier ce plateau, l'un des moins intéressants cette saison. Malgré de rares bons moments, les invités d'hier soir n'étaient manifestement pas de calibre pour affronter le bulldozer Star Académie.

D'abord, M. Astley a peut-être ravivé certains souvenirs d'adolescentes en rut, il n'avait rien de vraiment intéressant à dire, à l'image de l'ensemble de sa carrière.

D'ailleurs, il aura été beaucoup plus question du phénomène «Rick Roll» dans cette entrevue que de Rick Astley lui-même, qui n'a pas l'intention de reprendre sa carrière prochainement, outre son passage au Colisée en avril avec Tifanny, Debbie Gibson et Samantha Fox.

Les quatre filles des Invincibles n'ont pas été aussi intéressantes que leurs personnages, qui me tiennent en haleine plus que jamais cette saison. Il fallait quand même voir Catherine Trudeau faire une Lyne d'elle-même en répondant à la majorité des questions. Leur visite a tout de même été l'occasion de voir une scène de mercredi prochain, qui annonce une querelle épique entre Lyne et les trois autres filles.

Il a fallu l'arrivée du président des Alouettes de Montréal, Larry Smith, pour que la soirée lève un peu. Le sympathique monsieur a raconté pourquoi il a choisi de rester au Québec en 1976, quand de nombreux compatriotes anglophones ont décidé de s'expatrier: il aime Montréal, une ville de loin plus stimulante que Toronto, selon lui.

Puis, la championne Joannie Rochette a levé le voile sur certains mystères du patinage artistique, elle qui vit sa meilleure saison à vie.

On a su qu'une saison en patinage implique des investissements de 45 000 à 50 000$, notamment pour les robes et l'entraîneur.

La jeune femme de 23 ans partage la vie du patineur de vitesse François-Louis Tremblay. «Qui patine le plus vite?», a demandé Guy A. «Moi, par en arrière, lui, par en avant», a répondu Joannie Rochette.

Mais l'étoile du match revient sans conteste à Yves Michaud, qui a su vulgariser à merveille les déboires actuels de la Caisse de dépôt.

L'homme de 79 ans, un indépendantiste convaincu, s'est d'ailleurs surpris à défendre la ministre Monique Jérôme-Forget, qui a dû avouer cette semaine qu'il y aurait un déficit, contrairement à ses promesses de campagne électorale.

Elle n'aurait pas pu le prévoir, selon Yves Michaud, qui pense par contre que le gouvernement du Québec a erré en n'impliquant pas son sous-ministre dans les affaires de la Caisse.

M. Michaud a aussi été très déçu par Henri-Paul Rousseau, qui était une idole pour lui, et qui a reçu une prime de départ de 378 000$ en quittant la présidence. «Un capitaine devrait être le dernier à quitter un navire qui coule», dit-il.

L'humoriste Rachid Badouri a commencé la soirée, avant de quitter le plateau pour donner son spectacle, puis revenir en fin d'émission. Hélas, Guy A. n'avait que de banales questions à lui poser. Heureusement, Badouri a la répartie facile, mais on était loin de la qualité de sa première entrevue à TLMEP.

Nicola Ciccone a dit qu'il refusait de se prêter à une Musicographie de MusiMax parce qu'il considère qu'une carrière de 10 ans ne mérite pas un tel documentaire. Bravo.

Tout comme Badouri, la mère de Ciccone a été très malade cette année, et le chanteur a semblé très touché lorsque Guy A. a fait tourner sa chanson Bambolina, la préférée de sa mère.

Bref, il faudra à Guy A. des émissions plus substantielles dans les prochaines semaines s'il veut passer au travers de l'ouragan Star Académie.

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Voir : Le Robin des banques à TLMEP ›››

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