Contestation de la rémunération des dirigeants de la BMO

22 mars 2010
Michel Munger, LCArgent

Mécontent, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) demande aux détenteurs de la Banque de Montréal (BMO) de voter contre la rémunération proposée pour la haute direction.

Le MÉDAC fait lundi la recommendation de voter « contre » les principes exposés dans la dernière circulaire de la direction en vue de l’assemblée annuelle du 23 mars. Un vote consultatif est prévu sur la rémunération lors de cette assemblée.

Premièrement, le MÉDAC souligne que la rémunération du PDG Bill Downe est de 7,6 M $, et ce malgré que trois objectifs sur quatre ont été ratés lors du dernier exercice.

Le mouvement précise que le résultat par action avant amortissement a reculé de 18 %, que le rendement des capitaux propres a été de 9,9 % contre un objectif de 12,3 % et que le rendement aux actionnaires sur deux ans est inférieur à celui des autres banques.

Selon le MÉDAC, la BMO verse une trop grande partie de la rémunération du PDG en options d’achat d’actions. Cela lui donne un traitement privilégié auprès du fisc car les régimes d’options ne sont pas considérés de la même façon qu’un salaire.

Le MÉDAC dénonce aussi un ratio élevé entre la rémunération totale de Bill Downe et celle d’un salarié.

Toutefois, le mouvement tempère en disant que le fait de tenir un vote consultatif a eu des effets bénéfiques à la BMO. Celle-ci a notamment harmonisé la paie avec la prise de risque et mis en oeuvre une politique de récupération si des primes incitatives ont été versées en trop.

Argent n’a pas encore été en mesure de rejoindre les représentants de la Banque de Montréal pour obtenir leurs commentaires.

Il faut savoir par contre que le MÉDAC ne vote pas toujours contre les principes de rémunération. Le 16 mars, il appuyait celle de la haute direction de la Banque Laurentienne lors de son assemblée annuelle.

L’organisme indépendant soulignait l’absence de primes à court terme dans le cas où les objectifs de la banque ne seraient pas atteints.

Il jugeait correcte la proportion de rémunération fixe de 37 % pour le PDG Réjean Robitaille. Même chose pour une procédure de récupération si jamais une fraude ou irrégularité devaient être détecté dans les états financiers.

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