Les banques et snobent la Commission
Montréal, le 1er octobre 2015 — Les grandes institutions financières et les firmes comptables du Canada auraient décidé de ne pas participer aux travaux d’une commission parlementaire sur les paradis fiscaux à Québec.
Toutefois, selon le Journal de Montréal, l’Assemblée nationale du Québec pourrait « contraindre » ces banques, incluant le Mouvement Desjardins, à collaborer à ses travaux et à témoigner sur les paradis fiscaux dans le cadre de la Commission des finances publiques de l’Assemblée nationale du Québec.
Les paradis fiscaux seraient étudiés depuis mercredi à Québec par les membres parlementaires de cette commission. Ces derniers voudraient en apprendre davantage sur le recours aux paradis fiscaux à des fins d’évasion et d’évitement fiscal, ce qui prive les États de revenus fiscaux.
Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) considère que la participation ou non des grandes institutions financières et des firmes comptables à cette consultation parlementaire témoigne de leurs niveaux de transparence et de responsabilité sociale d’entreprise (RSE).
L’ancien ministre péquiste des finances et député de Rousseau, Nicolas Marceau, semble avoir un avis similaire. « Ce sont des gens qui disent être de bons citoyens corporatifs. Il me semble qu’ils devraient participer. En principe, quand on a rien à se reprocher, on n’hésite pas à se présenter en commission parlementaire », aurait-il dit.
Pas moins de 170 milliards de dollars seraient détenus par des individus et des entreprises du Canada dans divers paradis fiscaux à travers la planète, selon des données de Statistique Canada rapportées par le Journal de Montréal.
Selon le MÉDAC, cet argent qui dort est gaspillé et devrait être utilisé pour stimuler l’économie, réduire les écarts de revenus et financer les missions fondamentales de l’État.
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