Yvan Allaire et le MÉDAC pêchent le requin

Montréal, le 26 août 2015 — La Coalition canadienne pour une bonne gouvernance est dans le champ quand elle affirme qu’il serait inutile d’exiger que les actionnaires d’une société ouverte détiennent leurs actions depuis un certain laps de temps pour qu’ils puissent avoir le droit de présenter des candidats aux postes d’administrateurs.

Yvan Allaire, le président exécutif de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), rappelle dans un commentaire destiné aux journaux de langue anglaise, que la Coalition canadienne pour une bonne gouvernance (CCGG ou Canadian Coalition for Good Governance en langue anglaise) a récemment proposé de ne pas exiger des actionnaires un nombre d’années minimum de détention de leurs actions pour avoir le droit de nominer des administrateurs, selon la présomption que les récents actionnaires pourraient eux aussi avoir une perspective d’investissement à long terme.

Cependant, soutient Yvan Allaire, selon ce raisonnement et étant donné que la plupart des actions détenues sont généralement vendues à l’intérieur de deux ans, c’est comme si le Canada accordait la citoyenneté aux touristes étrangers à leur arrivée, puisque nous ne pourrions pas assumer qu’ils n’ont pas l’intention de rester à long terme.

Le président de l’IGOPP mentionne aussi qu’il existe un consensus en Amérique du Nord selon lequel le droit potentiel des actionnaires de présenter des candidats aux postes d’administrateurs devrait être conditionnel à la détention de leurs actions pendant au moins un an ou deux ans, voire de trois à cinq ans, afin de contrecarrer les ambitions de profits à court terme de fonds spéculatifs.

Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) se range à 100 % derrière Yvan Allaire dans ce débat.

« On ne va pas ouvrir la porte aux requins de la finance, aux spéculateurs sans âme et aux activistes financiers de la turpitude par le dévoiement de la démocratie actionnariale. On ne va pas permettre les reprises hostiles de nos sociétés ouvertes par des fonds étrangers dont la seule raison d’être est le profit à court terme », déclare Daniel Thouin, président du MÉDAC.

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