Pierre Fortin démolit des idées colportées sur le Québec

Montréal, le mardi 3 février 2015 — L’économiste Pierre Fortin a déboulonné des idées reçues sur l’économie du Québec devant une trentaine de personnes qui avaient répondu à l’invitation du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), dont l’ancien premier ministre Bernard Landry.

« Pas impossible » que le Québec donne plus au Canada qu’il n’en reçoit

Par exemple, selon Pierre Fortin, il est faux de répandre l’idée et de croire que le Québec reçoit sa part de péréquation fédérale en raison d’un prétendu manque de potentiel économique ou d’une prétendue situation de dépendance par rapport au reste du Canada.

À son avis, cette part est plutôt le résultat de choix collectifs socioéconomiques, tels que le bloc patrimonial en hydroélectricité et un nombre d’heures travaillées moins élevé que dans le Canada hors Québec, qui atténuent le potentiel de revenus fiscaux de l’État du Québec selon la méthode de calcul qui a été choisie par le fédéral.

« Il faut arrêter de se considérer comme une bande d’arriérés, parce que sans ces choix collectifs que nous faisons, nous n’en recevrions pas de péréquation », a affirmé Pierre Fortin. Même que l’économiste a reconnu qu’il ne serait pas impossible de découvrir que le Québec donne plus au Canada qu’il n’en reçoit, si une étude considérant tous les canaux de transferts entre le Québec et le Canada était faite.

Entre le 12e et le 20e rang mondial en matière de niveau de vie

Pierre Fortin a aussi anéanti la prétention selon laquelle le niveau de vie serait inférieur au Québec. « Le niveau des salaires est plus bas au Québec, car nous renonçons à du revenu pour nous donner plus de temps libre, mais le niveau des prix est lui aussi plus bas, donc notre niveau de vie n’est pas inférieur, même qu’il se trouve entre le douzième et le vingtième rang mondial », a-t-il ajouté.

Un fardeau de la dette moins grand qu’il y a vingt ans

De plus, Pierre Fortin a soutenu qu’il est aussi faux de penser que le Québec a un problème de dette incontrôlable, en rappelant que le niveau de la dette avait atteint un sommet de 60 % du produit intérieur brut (PIB) en 1995 et qu’elle décroît depuis.

À son avis, les gouvernements Bouchard, Landry et Charest auraient contribué à diminuer le fardeau de la dette depuis 1995, pour ainsi permettre l’amélioration des politiques familiales, notamment en matière d’assurance-médicament, de salaire minimum, de congés parentaux, de garderies, d’équité salariale, de primes au travail et de soutien pour les enfants.

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Pour plus de renseignements :

Le MÉDAC : 514-286-1155

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