Comparatifs sur le ratio hausse de la rémunération et hausse du prix de l’action

2014-02-21 — Les quatre plus hauts dirigeants de la multinationale montréalaise CGI ont vu leur rémunération bondir de 66 % en 2013, selon un article de Sylvain Larocque dans La Presse (2013-12-24). Les quatre auraient amassé ensemble un total de 24,3 M $ au cours de l’exercice annuel terminé le 30 septembre 2013. La majeure partie de leurs gains aurait été distribuée sous forme d’actions de l’entreprise. Sans oublier des primes de rendement et des hausses de salaire de 25 % pour tenir compte des hausses de responsabilités ayant suivi l’achat de Logica. L’action se serait appréciée de plus de 80 % depuis l’annonce de l’achat.

Chez Cogeco, la rémunération totale des quatre plus hauts dirigeants a augmenté de 32 % pour un total de 8,5 M $. Des primes y ont aussi été distribuées. Deux acquisitions ont propulsé à la hausse son action de 12,4 %, alors que celle de la filiale Cogeco Câble montait de 7,2 %. Chez Tembec, 4,1 M $ sont allés dans les poches des quatre membres de la haute direction. Une hausse de 31 % pour un bond du prix de l’action de 11 % au cours des douze derniers mois. Mais la rémunération a baissé en 2013 de -4,1 % pour le quatuor supérieur chez Metro. L’action de l’entreprise avait progressé de 2,8 % au cours de l’année.

Les coups du MÉDAC suivis de près

Larocque rapportait aussi le 30 décembre dans La Presse le contenu des propositions du MÉDAC à venir en 2014. Surtout celle sur l’abolition des options d’achat d’actions « à bon marché à une date ultérieure ». Le MÉDAC pressera sept banques canadiennes et des entreprises québécoises, dont Metro, de ne plus utiliser cette pratique de rémunération des dirigeants. Les attributions d’options et d’actions avaient représenté environ 50 % de la rémunération totale des dirigeants canadiens en 2010. Ce type de récompense ne serait plus en lien avec la performance des gestionnaires et propice à la surenchère. Le MÉDAC sommera aussi les banques de payer leur « juste part d’impôt », de lancer des appels d’offres pour choisir leur cabinet de vérification comptable et d’être plus transparentes sur l’état de leurs régimes de retraite. « Les propositions du MÉDAC ne recueillent que très rarement la majorité des voix des actionnaires, mais elles poussent souvent les entreprises à améliorer leur gouvernance », dit Larocque.

(D. L.)

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