La rémunération des hauts dirigeants
Les mauvaises justifications du toujours plus…
Montréal, le 10 mai 2011 — Depuis plusieurs années, le MÉDAC sensibilise les actionnaires de grandes institutions canadiennes aux caractères injustifiable et inéquitable de la rémunération de plusieurs hauts dirigeants ainsi qu’aux faiblesses du processus de fixation de celles-ci. Plusieurs pratiques exemplaires ont été ainsi suggérées :
– l’écart entre la rémunération du plus haut dirigeant et la rémunération moyenne d’un employé doit être juste et raisonnable : un écart maximal de 30 répond à nos attentes;
– la rémunération doit être alignée sur les intérêts de l’ensemble des parties prenantes et promouvoir la pérennité de l’organisation;
– les comités de rémunération doivent être composés de membres indépendants de la haute direction;
– les conseillers en rémunération doivent offrir la même indépendance de jugement que celle exigée des auditeurs externes afin de s’assurer que leur travail de conseils sur la rémunération des hauts dirigeants ne soit pas teinté du souci de conserver leurs autres contrats avec la haute direction notamment, ceux d’évaluation actuarielle;
– le processus de détermination de la rémunération doit être plus transparent en fournissant davantage d’information.
Madame Champoux-Paillé partagera, dans le cadre du Colloque de l’ACFAS 2011, les résultats de ses recherches en brossant l’évolution de la rémunération des hauts dirigeants au cours des dernières décennies tout en invitant à une réflexion sur les justifications généralement utilisées pour leur détermination qui conduisent inexorablement vers toujours plus. Selon elle, il faut repenser avec courage tant le processus de fixation de la rémunération que l’ampleur des montants accordés et emprunter un tout nouveau paradigme axé sur les principes suivants : transparence, création de valeur et équité pour l’ensemble des parties prenantes et souci de la pérennité de l’organisation.
– 30 –
Source : 514-286-1155