BCE inc.
Des administrateurs à vision limitée
Montréal, le 4 avril 2011 — Le MÉDAC recommande à ses membres actionnaires de BCE inc. de voter l’abstention en regard des administrateurs et de voter contre la politique de rémunération.
La structure de rémunération des trois dernières années a été conçue de manière à récompenser la performance avec un horizon rapproché. Bien que la rémunération totale déclarée du président et chef de la direction dans la circulaire soit de 4,3 M $, celui-ci a exercé au mois de mars plus d’un million d’options d’achat d’actions qui lui a rapporté une rémunération additionnelle de 14 M $. Cette transaction représente 46 % de l’ensemble des options et des actions qui lui ont été octroyées depuis juillet 2008, date de son entrée en fonction.
On peut s’attendre à une répétition de cette situation d’ici 2013, preuve s’il en faut d’une politique de rémunération qui accorde des avantages inacceptables. En effet, le conseil d’administration a convenu d’octrois annuels d’unité d’actions de négociation restreinte et d’options d’achat d’actions prévoyant leur acquisition à la fin d’une période de 3 ans. Cette formule encourage des décisions à courte vue chez les principaux dirigeants et ne permet pas de créer une valeur ajoutée à long terme pour les actionnaires.
Nous nous questionnons également sur la gestion des risques puisqu’elle est du mandat du comité de vérification, comité ayant déjà de lourdes responsabilités. Or, les enjeux à ce chapitre méritent une attention particulière et rigoureuse pour assurer les résultats à long terme espérés par l’actionnaire. Ces risques, dans le domaine des télécommunications et de nouvelles technologies, sont nombreux et couvrent presque six pages du rapport de gestion. Mentionnons à titre d’exemple : l’incapacité d’investir à temps dans les nouvelles technologies ou les nouveaux produits, un système inadéquat de remplacement, de maintenance et de mise à nouveau en temps utile des réseaux et de l’équipement, l’arrivée de nouveaux concurrents….
Bref, les actionnaires doivent exprimer leur insatisfaction en regard du conseil d’administration pour sa gestion des risques et la mise en place d’une structure de rémunération qui ne favorise pas la création d’une entreprise de télécommunications robuste à long terme.
Nous rappelons aux actionnaires de voter pour nos propositions présentées à l’annexe A de la circulaire. Ces propositions portent sur la présence des femmes au sein du conseil d’administration – BCE n’en compte que deux –; le ratio d’équité, qui doit être des plus élevés quand la véritable rémunération totale du président a été pour 2010 de près de 18 millions $; et la comparaison de la rémunération avec les pairs où notre demande d’informations additionnelles est cruciale vu que le conseil d’administration convient d’octroyer à ses hauts dirigeants une rémunération parmi les meilleures du groupe témoin pour des postes semblables.
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Source : 514-286-1155