Un projet de société à partager
Montréal, le 19 avril 2010 — Engagé dans la défense et la promotion des droits des épargnants et investisseurs depuis maintenant plus de quinze ans, le MÉDAC partagera avec le Groupe de travail sur la « littératie » financière sa lecture de la situation en regard de l’éducation financière des consommateurs de produits financiers au Québec. S’appuyant sur les constats suivants :
— La majorité des consommateurs de produits et services financiers ont des connaissances limitées en la matière. Or, ceci constitue un sérieux handicap, chacun dans sa vie de tous les jours étant confronté à des questions ou des sujets qui relèvent de la finance : le choix d’un produit financier pour payer ses études, pour acheter une maison, protéger sa famille, régler ses emprunts, effectuer des placements ou planifier sa retraite.
— La participation à des cours d’éducation financière incite les consommateurs à devenir davantage proactifs en révisant le mode de gestion de leur portefeuille de titres financiers et à réévaluer leur niveau de tolérance au risque
son président, Claude Béland, formulera les recommandations suivantes :
— la réintroduction des cours d’éducation financière au niveau secondaire au Québec;
— la mise en place d’une charte des droits et responsabilités de l’épargnant-investisseur faisant ressortir les obligations de formation de l’investisseur, mais également les obligations de l’industrie financière à donner une information complète et adaptée;
— l’engagement des gouvernements tant du Québec que d’Ottawa à promouvoir l’éducation financière. À cet égard, nous suggérons par exemple, la déduction des frais de formation en éducation financière contre les revenus de placement aux deux paliers gouvernementaux et la reconnaissance des cours d’éducation financière et de préparation financière à la retraite dans le cadre des investissements d’au moins 1 % de leur masse salariale que les employeurs québécois se doivent d’effectuer en vertu de la Loi favorisant le développement et la reconnaissance de la compétence de la main-d’œuvre.
Pour le MÉDAC, un tel projet d’accroître les compétences financières des Québécois doit être une cause rassembleuse et non-instigatrice de différends de juridiction constitutionnelle. Les stratégies et les actions doivent tenir compte des particularités de chacune des provinces. L’éducation financière est un enjeu de société dont l’objectif ultime est de faire émerger des générations de citoyens plus informés et avisés, des institutions financières davantage soucieuses d’offrir à leurs clients une information complète et rédigée en langage simple et clair et des gouvernements assumant leur part de responsabilité en adoptant des stratégies proactives de prévention. C’est une cause exigeant que nous mettions tous l’épaule à la roue, une cause à partager à tous les échelons de notre société.