Le MÉDAC n’en manquera pas une seule
Montréal, le 1er mai 2018 — BCE, Bombardier, SNC-Lavalin et Manuvie ont choisi le même avant-midi parmi 365 jours possibles dans l’année pour tenir leur assemblée annuelle des actionnaires, mais le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) n’est pas pour autant dérouté.
Le MÉDAC a soumis une ou des propositions d’actionnaire aux actionnaires de chacune de ces entreprises, qui font partie de son portefeuille d’investisseur responsable.
Plan de match :
À 9 h, les actionnaires de BCE pourront faire entendre leur voix pour que le conseil d’administration (CA) cesse d’utiliser des comparaisons avec d’autres entreprises pour établir la rémunération des administrateurs.
Cependant, à la suite de discussions constructives avec la direction de BCE, le MÉDAC a accepté de ne pas tenir de vote sur sa proposition voulant que le CA s’assure d’une indépendance accrue des conseillers en rémunération qu’il choisit.
À 10 h 30, ceux de Bombardier auront l’occasion de se prononcer pour que le CA s’assure d’une indépendance accrue des conseillers en rémunération qu’il choisit, pour que le CA traite de façon explicite des correctifs apportés à sa politique de rémunération depuis le vote consultatif défavorable de 2017, pour que l’entreprise divulgue les résultats de vote par catégories d’actions et pour que le CA adopte une politique d’indemnités pour ses hauts dirigeants en cas de changement de contrôle.
Le MÉDAC y appuiera une proposition soumise par OceanRock Investments voulant que le CA produise un rapport annuel sur les activités de Bombardier en matière de lobbyisme.
À 11 h, les actionnaires de SNC-Lavalin pourront voter pour obtenir plus d’informations sur la sélection des entreprises qui composent les groupes de comparaison pour la rémunération des dirigeants, ainsi que pour appuyer la proposition sur le lobbyisme, cette fois-ci soumise par SHARE pour le compte du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (FTQ).
Aussi à 11 h, les actionnaires de Manuvie pourront faire savoir s’ils préfèrent ou non que le CA rende compte de la présence du Groupe Manuvie dans les Bermudes ou dans d’autres territoires à faibles taux d’imposition, et s’ils veulent ou non que le comité de rémunération divulgue si Manuvie tient compte d’un ratio d’équité dans la fixation de la rémunération du président-directeur général.
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