Vote sur la rémunération des hauts dirigeants de ManuVie

Le MÉDAC recommande de voter « contre »

Montréal, le 28 avril 2010 — Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) recommande à ses membres et aux actionnaires de ManuVie de votre « contre » le rapport sur la rémunération des hauts dirigeants, tel que présenté dans la circulaire de la direction.

La rémunération totale du chef de la direction de 9,33 millions $ est injustifiée étant donné que l’institution financière a atteint de justesse la fourchette inférieure des objectifs pour le rendement des capitaux propres et le bénéfice net.

De plus, la structure de rémunération pour le chef de la direction est porteuse d’une incitation constante à la prise de risque et à la recherche du profit à court terme, car elle comporte une rétribution excessive en termes de bonification variable (88 % de la rémunération), une prime cible de 200 % à 350 % du salaire de base et une prime d’encouragement à long terme de 550 % du salaire de base. Il semble que le comité de rémunération n’ait pas tiré leçon des déboires de ManuVie liés à la gestion douteuse des risques en 2009. Il est désolant de constater que le conseil d’administration favorise une gestion téméraire de ManuVie au mépris des actionnaires et des épargnants.

Si quelques modifications ont été apportées à sa politique de rémunération :

— des dispositions de récupération à l’intention du président et chef de la direction, du chef des finances et du chef de l’exploitation à l’égard des attributions en espèces ou à base d’actions octroyées dans les deux ans précédent un redressement important des états financiers attribuable à l’inconduite du membre de la haute direction;

— l’imposition de plafonds limitant le versement des primes annuelles lorsque le bénéfice n’atteint pas les niveaux prescrits;

— ajout de nouvelles mesures d’évaluation pour les programmes de rémunération à court et à moyen terme reposant sur des priorités en matière de gestion des risques, de renforcement du capital de base et de composition d’un portefeuille de produits mieux équilibré;

elles ne changent pas sa philosophie de rémunération qui encourage une culture de vedettariat pour son président et chef de la direction au détriment d’une approche d’équipe. De plus, l’accent abusif mis sur la rémunération variable montre bien que l’approche de gestion de ManuVie n’a pas su tirer les leçons des maladresses passées.

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Source : Le MÉDAC 514-286-1155

 

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