Discours immobiliste : « l’indignation du peuple est légitime, mais… »

2015-03-03
Dominique Lemoine

Le débat sur la rémunération des patrons serait ardu, car il opposerait des dites élites au peuple et vice versa, ainsi que des arguments irréconciliables qui sont reliés à la décence et à la concurrence pour les talents.

C’est ce qu’affirme le quotidien économique français Les Échos, qui ajoute que ce débat s’insère dans « l’éternel débat entre la morale et le droit », et qu’il serait exacerbé par des polémiques sur l’octroi d’actions gratuites, de primes de bienvenue et de primes de départ.

Cependant, Les Échos ajoute que les sociétés seraient dans leur droit quand elles « rappellent » qu’il faut mettre le prix avec des contreparties pour attirer et fidéliser les « talents », ce qui nécessiterait une adhésion des salariés et de l’opinion publique à des rémunérations dont ils ne « saisissent pas le sens ».

Quoi qu'il en soit, « l’indignation est plus que légitime et renforce encore la défiance entre les élites et le peuple », reconnaît Les Échos, en raison des montants vertigineux qui sont versés aux uns et des concessions qui sont demandées aux autres, de quoi pimenter les assemblées générales et les votes d'actionnaires.

En effet, selon Les Échos, le vote consultatif des actionnaires qui sont contre l'immobilisme sur la rémunération des dirigeants « va rythmer la saison des assemblées générales des actionnaires », et ce, même si le vote n’est que consultatif, en raison du risque pour l’image de l’entreprise.

« Si seulement 60 % des votants valident une augmentation de salaire pour un PDG, faut-il y avoir un désaveu? À partir de quel seuil peut-on considérer qu’il y a une réelle adhésion? », demande Les Échos.

Par ailleurs, Les Échos se demande s’il existerait un juste prix en matière de contrepartie, qui pourrait être inspiré du plafond de 450 000 euros qui a été mis en place au sein des entreprises publiques en France.

Lire l’article complet dans le site de Les Échos ›››

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