Les barrières à l’entrée sont encore plus hautes pour les femmes
28 janvier 2015
Dominique Lemoine
Bien qu’une majorité d’Américains affirmeraient que les femmes peuvent être aussi efficaces que les hommes en tant que décideuses, on exigerait encore d'elles qu’elles en fassent plus que les hommes pour faire leurs preuves.
Le magazine The Economist rapporte une étude du Pew Research Center, selon laquelle une majorité d’Américains seraient d’accord pour dire que les femmes sont autant capables que les hommes d’être de bonnes meneuses en affaires.
Selon les américains qui ont répondu au sondage mené pour cette étude, il serait impossible de différencier les femmes des hommes sur les plans du leadership, de l’intelligence et des capacités d’innovation. De plus, selon les répondants, les femmes surclasseraient les hommes en matière d’honnêteté, d’équité, de compassion et de la volonté à faire des compromis.
Cependant, malgré ces gentilles paroles, le nombre de femmes qui occupent un poste de chef de la direction continuerait de grimper en chancelant et en titubant lentement, selon The Economist, qui ajoute que les histoires de réussite, telles que celles d’Hilary Clinton ou de Mary Barra (directrice générale de General Motors), demeurent des exceptions à la tendance.
Également, selon Pew Research Center, cette tendance perdure dans le temps, car « les femmes doivent encore en faire plus que les hommes et dépasser les standards masculins pour faire leurs preuves et démontrer leurs compétences ». Aussi, même si l’on considère possible qu’elles soient autant capables que les hommes, nous ne nous attenderions pas encore à ce que les femmes puissent faire ce que les hommes font.
D’autre part, quand les femmes cadres font ce que les hommes cadres font, comme hausser le ton ou proposer des idées, elles ne se verraient pas décerner par leurs pairs un niveau égal d’évaluations positives par rapport à celui que les hommes obtiennent pour les mêmes comportements.
Sans compter que les femmes enceintes et les mères seraient perçues au travail comme étant moins autoritaires, plus irrationnelles et moins dévouées au travail, tandis que les futurs pères et les pères ne seraient pas perçus comme étant moins compétents ou moins dévoués.
Lire l’article au complet dans le site de The Economist (texte de langue anglaise) ›››
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