Mythes et fausses excuses pour ne pas tendre à l’équité

5 décembre 2014
Dominique Lemoine

La croyance selon laquelle les femmes qui peuvent accomplir un rôle d’administratrice ne seraient pas assez nombreuses est une excuse utilisée par des sociétés qui n’ont pas la volonté de s’engager sur le chemin de l’équité et de l’utilisation des meilleurs talents disponibles.

Au contraire, dans une lettre publiée dans le Globe and Mail, Louise Champoux-Paillé, qui est administratrice de profession et partenaire du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), rappelle que, depuis plusieurs décennies au Québec et au Canada, le nombre de femmes diplômées dans les domaines qui sont recherchés par les conseils d’administration est souvent égal ou supérieur au nombre de diplômés masculins.

De plus, Mme Champoux-Paillé soutient que les femmes occupent un nombre croissant de postes stratégiques au sein des organisations, ce qui fait d’elles d’excellentes candidates pour siéger aux conseils d’administration. Cette ascension démontre selon elle la fausseté du mythe selon lequel les femmes manquent d’intérêt pour l’administration des sociétés.

« Les femmes recherchent activement des postes sur des conseils d’administration, comme le prouve leur participation à des programmes de formation en gouvernance. Malgré cela, la participation des femmes à des C. A. est mystérieusement basse considérant la profondeur de leur bassin de talent », affirme Mme Champoux-Paillé.

L’administratrice trouve inacceptable que seulement 7 % des entreprises de l’indice boursier S&P/TSX divulguent une stratégie de croissance de la représentation des femmes au sein de leur conseil d’administration et qu’un petit 4 % établissent des objectifs clairs pour atteindre leurs ambitions vers la parité et l’équité des sexes.

Cette intervention de Louise Champoux-Paillé survient alors que Norton Rose Fulbright a récemment publié un document au sujet des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) qui émettent de nouvelles règles d'information concernant la représentation féminine au sein des conseils d'administration et de la haute direction.

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