La responsabilité sociale jugée quant à sa cohérence

3 décembre 2014
Dominique Lemoine

Les entreprises qui s’étonnent de ne pas voir être reconnues leurs actions en responsabilité sociale doivent se rendre compte que les gens savent qu’il existe de vraies et de fausses bonnes actions.

Le magazine hebdomadaire britannique The Spectator rappelle que la plupart des entreprises d’envergure ont encore l’impression que la confiance du public leur est systématiquement et injustement refusée, en plus de blâmer les médias d'échouer à rapporter les bonnes nouvelles.

Pour répondre à ces murmures, The Spectator fait remarquer que des programmes en responsabilité sociale ambitieux et financés par des entreprises ne sont pas pris au sérieux quand ces entreprises sont surtout reconnues pour tromper les consommateurs, intimider les fournisseurs, entuber les travailleurs et enrichir les patrons.

Dans ces cas, « cela ressemble, et s’en est probablement, à un cynique habillage de bilan de réputation », soutient The Spectator.

Miser sur un « égoïsme éclairé »

À l’inverse, The Spectator laisse entendre que la responsabilité sociale a plus de chances de sembler authentique et de générer des louanges quand elle contient des éléments d’intérêts corporatifs assumés.

« Ainsi, le soutien pour l’alphabétisation et pour la formation en technologies de l’information (TI) dans les écoles qui sont situées près des usines est une utilisation progressive des ressources, et le soutien de projets locaux communautaires qui sont choisis par les employés est bon pour la motivation et le travail d’équipe ».

Préparer la base avant de mettre de la moutarde

Par ailleurs, dans le doute, les entreprises qui veulent susciter la confiance devraient se contenter, en guise de responsabilité sociale, de bien faire leur travail, c’est-à-dire en commençant par accomplir la base, suggère The Spectator.

Cette base inclut vendre des produits sécuritaires qui accomplissent les fonctions qui servent à les promouvoir, payer des impôts partout où l’entreprise a des activités, respecter les clients et les fournisseurs, récompenser le personnel méritant, ne pas récompenser les dirigeants médiocres, etc. Autrement dit : être un citoyen responsable.

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Lire l’article au complet sur le site de The Spectator (texte de langue anglaise) ›››

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