Des chiffres éloquents sur la diversité des sexes
19 novembre 2014
Dominique Lemoine
La conformité à la réglementation ne devrait pas être la seule motivation des entreprises pour procéder à un changement culturel en matière de diversité des sexes au sein de leur direction et de leur conseil d’administration, selon Ernst & Young.
Le cabinet de services aux entreprises Ernst & Young (EY) affirme que les hauts dirigeants et les administrateurs devraient aussi tenir compte de la rentabilité, car les entreprises qui repensent leurs pratiques en matière de diversité et d’inclusion surpasseraient leurs concurrentes avec un rendement supérieur de 42 % sur les ventes et avec un rendement plus élevé de 68 % du capital investi.
Ainsi, si les entreprises avaient procédé à cette analyse comptable, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) n’auraient peut-être pas été obligées de les forcer à divulguer l’information relative à la représentation des femmes au sein de leur conseil d’administration et de leur équipe de direction, laisse entendre EY.
« À l’heure où les organisations se débattent dans un environnement de plus en plus concurrentiel pour gagner des parts de marché et attirer des ressources de talent, elles doivent faire appel à la plus grande réserve de talents disponibles et à la diversité des points de vue, par exemple en gestion des risques. » — Ernst & Young
Quand nous serons grandes peut-être
Cependant, rien n’est encore acquis en matière de diversité des sexes. Une étude du Conseil canadien pour la diversité administrative (CCDA) révèle que les être humains qui sont nés en 2014 seront parmi les premiers à connaître la parité des sexes au sein des conseils d’administration de sociétés du classement FP500 au Canada.
La Russie se distingue
Autre donnée intéressante, la Russie arriverait au premier rang des pays de la planète en matière d’accession des femmes à des postes de cadres supérieures, selon un rapport de la firme comptable Grant Thornton qui est rapporté par le site Elite Daily.
Selon le sondage réalisé pour Grant Thornton auprès 6 600 entreprises privées provenant de quarante-cinq pays différents, l’Indonésie, la Lituanie et les Philippines suivraient la Russie en matière de présence des femmes dans des postes de cadres supérieures avec des taux d'occupation des postes de 40 % et plus.
Cependant, le Japon et les États-Unis auraient des taux respectifs de 9 et 22 %, en deçà de la moyenne mondiale de 24 %. La donnée concernant le Canada indique que 22 % des entreprises du Canada seraient susceptibles de n’avoir aucune femme au sein de leurs équipes de cadres supérieurs.
Sources :
Le communiqué d’Ernst & Young ›››
Le communiqué du Conseil canadien pour la diversité administrative ›››