CalPERS réduit ses quantités de comités et de réunions
6 septembre 2019
Dominique Lemoine
Le conseil d’administration du gestionnaire et investisseur institutionnel responsable de la caisse de retraite des employés du service public de l'État de la Californie a dépourvu son comité d’investissement du pouvoir ultime de prendre des décisions finales.
CalPERS (pour California Public Employees' Retirement System) gère une caisse de retraite de plus de 354 milliards de dollars, comparativement à l’actif sous gestion de 326,7 milliards de dollars de la Caisse de dépôt et placement du Québec et à celui de 191,1 milliards de dollars du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (Teachers’).
Selon Pensions & Investments (P&I), ces ajustements visent à laisser plus de temps aux membres du personnel concernés pour accomplir leurs fonctions principales, dont l’amélioration des rendements et la résistance aux replis boursiers, plutôt que de devoir se préparer à plusieurs réunions de conseil et comités.
Le nombre annuel de réunions du conseil a été réduit de neuf à six et le nombre de réunions de comité a été limité à un maximum de quatre par année. Avant les ajustements, par exemple, le comité d’investissement pouvait se réunir jusqu’à neuf fois par année.
La taille de ce dernier a été réduite et le retrait de son pouvoir de prise de décisions finales, au même titre que les autres comités consultatifs du CA, doit ajouter un niveau d’examen et d’approbation des décisions qui ont des effets sur les investissements, ainsi que laisser le contrôle des décisions finales à l’ensemble du CA, selon des partisans des ajustements dont les propos sont rapportés par P&I.
Le système de poids et contrepoids ainsi obtenu doit notamment contribuer à éviter que les décisions liées aux investissements soient orientées par une seule entité, ou par une poignée de gestionnaires, au sein de la structure de l’entreprise.
Ces ajustements surviennent aussi dans un contexte de processus électoral, qui se termine le 30 septembre prochain, pour le poste d’administrateur retraité au conseil d’administration.
Henry Jones, qui est aussi président du CA, détient actuellement ce poste convoité par Joseph Jelincic, qui lui est un expert en investissement sanctionné par CalPERS en 2011 pour avoir harcelé trois employées.
Une enquête interne aurait aussi été réalisée, sans être rendue publique, au sujet de fuites potentielles d’informations à la presse par des membres du CA.
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