Des décisions de placement pas toujours éclairées

5 octobre 2018
Dominique Lemoine

Moins de 50 % des investisseurs lisent l’information qui accompagne leurs placements, selon l’Indice Autorité de vigilance financière 2018 dévoilé par l’AMF.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) du Québec, qui est l’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier du Québec, affirme que son sondage mesure la perception de l’utilité et le taux d’adoption de 40 comportements de consommation de produits et services financiers répartis dans des catégories qui incluent la gestion des finances personnelles, la gestion du crédit, les assurances, l’investissement, la relation avec un représentant, la planification de la retraite et la prévention de la fraude.

L’AMF mentionne que ce projet d’éducation et de sensibilisation financière vise en particulier les jeunes et les aînés, qu’elle considère comme étant des clientèles vulnérables dans leurs interactions commerciales avec l’industrie financière.

Le sondage en ligne 2018 a été réalisé par la firme Léger auprès 1503 répondants qui sont en partie ou en totalité responsables de la gestion des finances dans leur ménage.

À la suite du sondage, l’AMF a classé 58 % de ces répondants dans la catégorie « avisé » (comparativement à 50 % en 2012), 29 % dans la catégorie « ambivalent » et 13 % dans la catégorie « indifférent », c’est-à-dire celle de ceux dont la connaissance financière est faible et qui démontrent un comportement financier non souhaitable.

Par exemple, l’AMF considère comme étant un comportement financier à risque de ne pas poser de questions à son représentant sur la manière dont il est rémunéré.

Les constats de l’Indice 2018 incluent aussi un « intérêt d’en connaître plus sur les cryptomonnaies » chez 18 % de l’ensemble des répondants et chez 24 % des répondants de 18 à 34 ans. Seulement 16 % des répondants se seraient montrés en mesure de reconnaître les trois principaux signes d’une « possible tentative de fraude ».

Selon l’AMF, les signes de fraude peuvent par exemple inclure des informations sur les réseaux sociaux qui annoncent que le prix d’une action va doubler ou tripler à la suite de l’obtention d’un contrat pas encore annoncé, des faux courriels de votre institution financière qui demandent de mettre immédiatement à jour vos renseignements, ainsi que des incitations à investir « maintenant », à investir dans des placements à « haut rendement sans risque » ou à investir dans des placements prétendument « approuvés par l’AMF ».

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