Des actifs parmi les plus rentables, selon Michel Nadeau
21 février 2018
Dominique Lemoine
La hausse des investissements de la Caisse de dépôt et placement du Québec au Québec aurait contribué à ses bons résultats financiers sur cinq ans, selon Michel Nadeau.
En entrevue à LCN, l’ancien dirigeant à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et désormais directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) a affirmé que le total de nouveaux investissements de la CDPQ au Québec en 2017 s’était élevé à 6,7 milliards de dollars.
De plus, à son avis, les investissements de la CPDQ au Québec, désormais auprès de 750 entreprises, dont 650 petites et moyennes entreprises (PME), seraient parmi ceux qui procurent à la Caisse ses meilleurs rendements.
La CDPQ détiendrait désormais des actifs pour un total de 42 milliards de dollars dans le secteur privé au Québec, et de 63 milliards de dollars (c’est-à-dire environ 20 % de ses actifs totaux) « si on ajoute les obligations ».
« Investir au Québec, ce n’est pas par charité nationaliste, c’est parce que c’est payant », a soutenu Michel Nadeau, ajoutant qu’un des avantages pour la Caisse est de mieux y connaître les gens auprès de qui elle investit, ce qui contribue à « produire des bons rendements ».
« Mission accomplie » sur cinq ans, selon Michel Nadeau
La Caisse a dévoilé des rendements moyens des fonds de ses déposants de 9,3 % pour son année financière 2017 terminée le 31 décembre et de 10,2 % sur cinq ans.
Selon Michel Nadeau, en termes de rendements comparés au portefeuille de référence, le rendement sur cinq ans (+1,1 %) est plus impressionnant que celui de 2017 (+0,1 %).
Sur cinq ans, le rendement du portefeuille de référence aurait été de 9,1 %, ce qui représenterait une valeur ajoutée de 12,2 milliards de dollars en faveur des déposants de la Caisse, principalement des régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics.
La décision de la Caisse de délaisser le marché des actions et des obligations traditionnelles accessibles au commun des mortels, comme les actions des sociétés technologiques, pour plutôt notamment investir en immeubles, en infrastructures et dans des sociétés fermées, lui serait profitable en termes de stabilité et de prévisibilité, croit Michel Nadeau.
L’actif net de la Caisse atteindrait désormais 298,5 milliards de dollars, en progression de 122,3 milliards de dollars sur cinq ans, dont 109,7 milliards de dollars proviendraient de la performance des placements.
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