Un rôle de rempart contre les OPA hostiles
7 mars 2016
Dominique Lemoine
Les entreprises qui sont dirigées par une famille ou par un investisseur omnipotent seraient moins enclines à la détention d’actions par des employés salariés de l’entreprise.
Selon un texte publié par Les Échos qui cite une étude de la Fédération européenne de l’actionnariat salarié (FEAS) auprès de 2291 sociétés, les travailleurs qui veulent devenir actionnaires salariés de l’entreprise pour laquelle ils travaillent feraient ainsi mieux de trouver du travail auprès d’une entreprise qui n’est pas dirigée par un « actionnariat fort ou familial ».
En moyenne, les entreprises sans actionnaire de contrôle (par exemple un dirigeant exécutif, la famille des fondateurs ou un investisseur privé qui détiennent plus de 25 % du capital) auraient 25,9 % de leurs salariés qui détiennent des actions dans l’entreprise, contre 20,7 % pour les entreprises dirigées par un fondateur, 13,7 % pour les entreprises dont l’actionnariat est familial et 10 % quand l’actionnaire de contrôle est un investisseur privé.
Dommage, selon la FEAS, car les actionnaires salariés pourraient agir comme remparts pour « protéger l’entreprise contre des offres publiques d’achat (OPA) hostiles », en particulier quand le capital est « clairsemé ».
Toutes catégories confondues, la proportion d’entreprises européennes dans lesquelles des salariés détiennent plus de 1 % du capital serait passée de 48 % en 2006 à 57 % en 2015, selon la FEAS.