La Banque de Nouvelle-Écosse publie un ratio de rémunération

2022-03-07
Willie Gagnon, Le MÉDAC

Le MÉDAC calcule chaque année le ratio de rémunération des sociétés dont il a des actions. Ce ratio compare la rémunération de la personne la mieux payée à la rémunération moyenne des employés. Voici ceux des 7 plus grandes banques, dont les circulaires ont été publiées dans la dernière semaine, en vue des assemblées annuelles de leurs actionnaires devant avoir lieu en 2022 :

• Banque de Nouvelle-Écosse : 128
• Banque nationale du Canada : 93
• Banque Toronto-Dominion : 98
• Banque canadienne impériale de commerce : 90
• Banque royale du Canada : 86
• Banque de Montréal : 79
• Banque laurentienne du Canada : 31

Fait à remarquer, la Banque de Nouvelle-Écosse publie, pour la remière fois, « un » ratio de rémunération (page 99 de la circulaire). Le ratio retenu par la banque est calculé à partir de la rémunération moyenne de ses employés au pays plutôt que la rémunération de tous ses employés. Nous saluons cette initiative qui, même si le calcul n’est pas exactement le nôtre, introduit pour la première fois la divulgation d’un ratio de rémunération — élément important d’analyse verticale de la rémunération — dans la circulaire d’une banque au pays. Le ratio calculé par la banque illustre que les PDG gagne 90 fois le salaire de l’employé moyen, d’un océan à l’autre.

Voir le détail du calcul du ration de rémunération de toutes ces banques dans le document : Banques — Ratios 2021.pdf

Par ailleurs et à titre conparatif, Desjardins publie son ratio de rémunération depuis 2016.

Source : Sedar ››› 

Il faut rappeler que Claude Béland, alors qu’il était président du MÉDAC, considérait que la rémunération du PDG ne devrait jamais dépasser de 20 à 30 fois la rémunération moyenne des employés, ratio fixé sur la base du principe d’équité. Cette politique est encore celle du MÉDAC, aujourd’hui. En l’espèce, la Banque Laurentienne s’en approche et Desjardins s’en éloigne.