« Conseiller financier* » est un titre interdit
La Chambre de la sécurité financiÚre (CSF), notamment chargée de la formation obligatoire des planificateurs financiers (Pl. fin.), rappelle que le titre de « conseiller financier* » est interdit.
En effet, non seulement le RĂšglement sur les titres similaires Ă celui de planificateur financier interdit-il Ă quiconque dâutiliser le titre de « conseiller financier* », mais encore interdit-il aussi plusieurs autres titres, notamment : « planificateur financier agrĂ©Ă© (P.F.A.)* », « planificateur financier certifiĂ© (P.F.C.)* », « conseiller financier agrĂ©Ă© (C. Fin. A.)* », « consultant financier* », « coordonnateur financier* », « consultant en finances personnelles* », « coordonnateur en finances personnelles* », « planificateur en finances personnelles* », « gestionnaire de patrimoine privĂ© (GPP)* ».
MalgrĂ© cette interdiction de QuĂ©bec, le fĂ©dĂ©ral (ACFC) utilise quand mĂȘme lâexpression « conseiller financier* » et Ă©crit : « Bien quâun planificateur financier soit un type de conseiller financier [sic], un conseiller n'est pas nĂ©cessairement un planificateur. » Il y a donc conflit sur les termes entre les deux juridictions. Ceci dit, le titre de planificateur financier (Pl. fin.) et les rĂšgles le concernant relĂšvent des compĂ©tences constitutionnelles du QuĂ©bec.
Ă ce sujet, la CSF relate un cas dâespĂšce survenu en 2017, en Ontario:
« Faire affaire avec un professionnel au titre trompeur nâest pas toujours sans consĂ©quence pour les investisseurs. Un retraitĂ© ontarien qui avait confiĂ© ses Ă©conomies dâune vie â prĂšs dâun million de dollars â Ă RBC Dominion valeurs mobiliĂšres lâa appris Ă la dure, comme lâa rapportĂ© CBC News en 2017.
Comme il menaçait de quitter la banque parce quâil Ă©tait insatisfait des services de son âč conseiller financier* âș (un titre non rĂ©glementĂ©), on lui a proposĂ© de transfĂ©rer la gestion de son argent Ă un âč vice-prĂ©sident âș, qui sâest rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un reprĂ©sentant de courtier. En six ans, ses investissements lui ont rapportĂ© moins de 3 % et lui ont coĂ»tĂ© plus de 30 000 $ en frais. Lâhomme, qui Ă©tait confiant au dĂ©part, sâest finalement senti dupĂ©. »
Dans tous les cas, il ne faut pas se contenter de ce titre quand on fait affaire avec le rĂ©prĂ©sentant dâune institution financiĂšre et il faut vĂ©rifier Ă quel titre il est inscrit aux registres de lâAMF.