Née aux États-Unis, la crise économique actuelle a gagné toute la planète. Elle touche des millions de personnes dans leur quotidien et souvent dans leur dignité. Président du comité d’un important régime de retraite et spécialiste de l’éthique des affaires, Jacques Racine occupe un poste d’observation privilégié pour comprendre non seulement les rouages de cette crise mais aussi sa cause profonde : une dépréciation de la personne humaine, réduite à l’état de ressource au service d’un matérialisme exacerbé et d’une oligarchie financière que son pouvoir met au-dessus des lois. Il plaide pour des mesures de relance soucieuses des droits humains fondamentaux, en démontrant que les pays les moins éprouvés sont ceux qui ont su agir rapidement pour remédier à des détresses insoutenables. Il défend avec Jacques Attali l’idée d’un gouvernement mondial inspiré de l’Union européenne, pour faire face à une puissance financière mondialisée. Enfin, au-delà des institutions, il appelle à une formation intégrale de la personne, qui passe par une réforme de systèmes d’éducation surspécialisés. Dans un langage clair, cet essai inspirant affirme la primauté de l’être humain sur les systèmes et sa capacité à rebâtir son avenir.
Professeur émérite de l’Université Laval, Jacques Racine est président du comité de retraite des cadres des réseaux de l’éducation, de la santé, des services sociaux et de la fonction publique du Québec (RRPE). Théologien, il s’intéresse particulièrement à l’éthique sociale et politique.