En attendant le passage de la parole aux actes

2015-03-30
Dominique Lemoine

Les préoccupations qui sont exprimées par les entreprises par rapport à la place des femmes au sein de leur conseil d’administration et de leurs hautes instances ne se concrétisent pas encore par la fixation de cibles.

Dans son analyse des premières divulgations effectuées par les entreprises au premier trimestre 2015 dans leur circulaire de la direction concernant la place des femmes au sein de leur conseil d’administration, Louise Champoux-Paillé affirme aussi que les entreprises préfèrent encore parler dans leurs divulgations de diversité, plutôt que de parité dans l’équilibre des sexes.

« Il existe une préoccupation certaine des dirigeants pour atteindre un meilleur équilibre des sexes, mais ce souci ne se concrétise pas, pour l’instant, par la fixation de cibles assorties d’échéance. Cette absence de dates d’échéance peut soulever des inquiétudes quant aux changements que pourra induire la nouvelle réglementation à moyen terme », soutient l’auteure.

Louise Champoux-Paillé prévoit répéter à tous les trimestres cet exercice d’analyse des divulgations et de recensement des actions concrètes, afin de s’assurer que la modification au Règlement 58-101 sur l’information concernant les pratiques en matière de gouvernance (Loi sur les valeurs mobilières) améliorera réellement la représentation féminine.

Louise Champoux-Paillé est administratrice de sociétés, présidente du Cercle des administrateurs de société certifiés, chargée de cours en gouvernance et gestion des risques à l’UQÀM, en plus de contribuer à des travaux de recherche en gouvernance et éthique financière auprès du Groupe international en recherche et éthique financière (GIREF).

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Lire :

Les sociétés doivent justifier l’absence de cibles ou les divulguer ›››

Paroles, paroles, Stéphanie Grammond, LaPresse.ca, 2015-03-29 ›››

Consulter l’étude L’équilibre entre les sexes : Question de diversité ou de parité… sur le site du GIREF ›››

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