Quand le CA de Québecor n’écoute plus ses électeurs

Montréal, le 7 mai 2015 — Le conseil d’administration de Québecor a refusé la démission de l’administrateur Michel Lavigne, après que celui-ci n’eût obtenu que 28 % du vote des actionnaires lors l’élection des administrateurs pendant l’assemblée annuelle des actionnaires 2015.

« Le cynisme de ce conseil d’administration est maintenant consommé. Comment les actionnaires peuvent-ils désormais avoir confiance en lui et sentir qu’il les représente bien. Cette décision du CA est révoltante. Faut-il vraiment rappeler que le CA est élu par les actionnaires? », affirme Daniel Thouin, président du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).

Selon M.Brian Mulroney, président du conseil d’administration, dont les propos sont rapportés par le représentant du MÉDAC sur le terrain, la firme de consultants en vote Institutional Shareholder Services (ISS), qui fournit des services aux investisseurs institutionnels et aux grandes sociétés financières dont, notamment, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Desjardins, aurait recommandé de voter contre Michel Lavigne en raison de sa participation au comité de rémunération en 2013, l’année de la fixation de la rémunération et de la prime de départ de Robert Dépatie.

Cette information pourrait également expliquer le taux d’absention de 61,87 % que Michel Lavigne avait obtenu à l’élection des administrateurs de l’assemblée annuelle des actionnaires de 2014 de Québecor.

Le MÉDAC constate que la politique de vote majoritaire nouvellement en place chez Québecor qui s’applique pour la première fois à l’assemblée d’aujourd’hui — politique en vertu de laquelle Michel Lavigne a présenté sa démission en 2015, mais pas en 2014 — est donc sans effet concret, car le CA a renversé la décision des actionnaires en refusant la démission de M. Lavigne. Il est donc impossible, pour les actionnaires, d’empêcher — de force — l’élection d’un administrateur.

Selon le compte rendu du représentant du MÉDAC, le CA aurait justifié son refus de la démission de Michel Lavigne par l’exemplarité des états de service de Michel Lavigne et par l’ancienneté des agissements qui lui sont reprochés dans le dossier Robert Dépatie.

Par ailleurs, la proposition du MÉDAC visant l’implantation de la pratique du vote consultatif sur la rémunération de la haute direction présentée pour une énième reprise a encore une fois récolté près de 15 % des votes exprimés, soit plus de 85 % des votes subalternes. Quousque tandem abutere Catilina patientia nostra.

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Pour plus de renseignements :

Le MÉDAC : 514-286-1155

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