BCE refuse d’établir des objectifs précis de présence féminine à sa direction

Montréal, le 29 avril 2016 — L’arrivée de Monique Leroux comme administratrice de BCE n’a pour l’instant pas encore fait pencher l’équilibre du pouvoir au sein de cette entreprise de télécommunications vers une prise d’engagements précis en matière de nombre de femmes dans ses postes d’influence.

Une proposition d’actionnaire du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) en faveur de la prise par BCE d’engagements précis en matière de représentation féminine au sein de sa haute direction a été présentée par une représentante du MÉDAC, Hélène Dufresne, à l’assemblée annuelle des actionnaires (AAA) 2016 de BCE.

Cette proposition a reçu l’appui de 14 % des votes exercés.

Le conseil d’administration de BCE avait recommandé aux actionnaires avant l’AAA de voter contre cette proposition, sur la base de prises de position non contraignantes déjà annoncées par BCE et de la commode excuse conservatrice de la primauté du facteur « compétences ».

Pourtant, « il n’est plus nécessaire de faire la démonstration que les compétences des administratrices et des hautes dirigeantes en fonction se comparent avantageusement à celles des hommes, que les candidates se comptent en nombre suffisant pour répondre à la demande et qu’elles sont prêtes à relever le défi, pour peu qu’on leur en donner l’occasion », a répliqué Hélène Dufresne lors de l’AAA.

De plus, malgré ses engagements non contraignants, malgré l’arrivée de Monique Leroux et malgré la présence de Sophie Brochu, le conseil d’administration de BCE ne comprend encore juste que trois administratrices sur un total de quatorze membres, tandis que son équipe de direction n'inclut encore seulement que deux femmes, mais douze hommes.

Relevons que BCE s’est engagée à ce que seulement 25 % de son CA soit occupé par des femmes d’ici 2017, ce qui impliquerait, si le nombre de membres du CA demeure le même à 14, l’ajout d’une demie administratrice et le retrait d’un demi administrateur. Le MÉDAC maintient que 40 % est le seuil minimum pour envoyer un véritable signal d’équité clair.

Le MÉDAC remarque aussi comme point négatif de cette AAA que la période de question (qui figurait pourtant à l’ordre du jour) a en bout de ligne été tenue en dehors du cadre de l’assemblée. Le délégué du MÉDAC, Willie Gagnon, a dénoncé sur place ce manque de respect de l’ordre du jour qui fait en sorte que la période de question n’a pas été incluse au procès-verbal de l’AAA ni diffusée par Internet, comme l’assemblée. Plusieurs journalistes et plusieurs actionnaires, qui ne sont pas sur place, suivent en effet les assemblées d’actionnaires par Internet.

– 30 –

Pour plus de renseignements :

Le MÉDAC : 514-286-1155

Lire aussi:

Les femmes méritent leur place dans les conseils d’administration ›››

Avoir des femmes au conseil stimule les affaires ›››

BCE aux prises avec une proposition du MÉDAC ›››

Partenaires :