Le vote consultatif, ça marche

Montréal, le 11 mars 2016 — Donnant suite à une proposition d’actionnaire du MÉDAC, le train de mesures d’assainissement de la politique de rémunération des dirigeants de la société Transat inc. a permis d’améliorer très sensiblement les résultats du vote consultatif tenu à son assemblée annuelle d’hier par rapport à l’an dernier.

La proposition du MÉDAC intitulée « Suivi sur le mécontentement des actionnaires en regard de la politique de rémunération des hauts dirigeants » visait à s’assurer de ce que la société allait bel et bien entreprendre les démarches nécessaires à rassurer les actionnaires insatisfaits de la politique de rémunération. En effet, lors du vote consultatif sur la rémunération qui a eu lieu à l’assemblée annuelle tenue en 2015, les actionnaires de Transat inc. s’étaient opposés à sa politique de rémunération dans une proportion de 23,6 %.

Par ailleurs, après avoir déclaré ne connaître ni l’identité des actionnaires s’étant opposés à la politique de rémunération l’an dernier ni leurs motifs, le président Jean-Marc Eustache a dit être confiant d’obtenir de meilleurs résultats au vote consultatif tenu hier. Il avait raison. La nouvelle politique de rémunération de Transat a été appuyée par 93,58 % des votes exprimés, réduisant du coup de 17,18 % l’opposition manifestée l’an dernier. Or, selon la dernière circulaire de la direction, les trois principaux actionnaires de Transat inc. sont : Letko Brosseau (17,8 % des actions), le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (13,0 %) puis Franklin Ressource inc. (12,5 %). Nous soulignons le mince écart (0,1 %) qui existe entre le pourcentage d’actions détenues par Letko Brosseau (17,8 %) et la différence de pourcentage entre le vote consultatif de l’an dernier et celui de cette année (17,18 %).

Rappelons que c’est à l’initiative du MÉDAC que la pratique du vote consultatif a été introduite dans les mœurs des sociétés ouvertes du TSX. Le MÉDAC est d’avis que la pratique du vote consultatif est un exercice de bonne gouverne d’entreprise très sain et que celui-ci permet d’encourager les sociétés ouvertes à élaborer de meilleures politiques de rémunération. Aussi, contrairement à l’approche préconisée par l’IGOPP, par la voix de son président M. Yvan Allaire — soit la sanction des administrateurs siégeant au comité de rémunération lors de leur élection —, « la manière douce fonctionne souvent mieux », comme le disait hier Marie Giguère, première vice-présidente Affaires juridiques et secrétariat de la Caisse de dépôt et placement du Québec, lors d’un dîner-causerie organisé hier par l’Association du Barreau canadien.

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Source :Le MÉDAC

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