Les consultants présentés comme un mal insidieux

7 décembre 2015
Dominique Lemoine

Les consultants en rémunération seraient un mal insidieux en partie responsable de l’escalade de la rémunération des hauts dirigeants et vers lequel il faudrait rediriger les projecteurs.

Le Globe and Mail laisse entendre que le rôle de consultant en rémunération est un architecte-clé de l’état actuel des rémunérations des hauts dirigeants d’entreprises au Canada et qu’il aurait été jusqu’à maintenant épargné dans le débat et l’examen sur les causes de leur croissance, contrairement aux actionnaires, chefs de la direction eux-mêmes et conseils d’administration.

Dans son état actuel, précise le Globe and Mail, la rémunération des dirigeants au Canada serait séparée de leur performance, tandis que la rémunération médiane des chefs de la direction aurait grimpé de 47 % en six ans entre 2008 et 2014 au sein des 100 entreprises qui avaient le plus de valeur au Canada durant cette période.

Pour tenter une explication de ce phénomène, le Globe and Mail pointe du doigt une poignée de firmes canadiennes peu connues hors des cercles administratifs, tels que Towers Watson, Hay Group, Hugessen Consulting et Global Governance Advisors.

Selon des détracteurs, ces firmes auraient joué « un rôle influent en coulisse en développant des systèmes et formules toujours plus compliqués de calcul des rémunérations des chefs de la direction » qui auraient permis des excès. Ces firmes auraient « leur mot à dire dans chaque élément de rémunération, des bonis en argent jusqu’aux unités d’action récompensant le rendement ». Sans compter que leurs procédés toujours plus complexes auraient rendu les conseils d’administration dépendants de ces firmes. Elles seraient aussi à l’origine de l’idée inflationniste de comparer les rémunérations entre pairs de diverses entreprises.

De plus, les tarifs exigés par ces firmes-conseils externes varieraient en fonction de l’ampleur du travail accompli pour un client au cours d’une année, ce qui pourrait aller de 150 000 à 500 000 dollars par an payés par les plus gros clients.

Lire l’article au complet dans le site web du Globe and Mail (en langue anglaise) ›››

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